lundi 14 février 2022

Immigration de masse : Toujours plus (le Canada connaît la plus forte croissance démographique du G7)

Mise à jour du 14 février : Le gouvernement Trudeau veut accueillir plus de 431 000 nouveaux résidents permanents cette année, et encore davantage les deux années suivantes. 

Le parti libéral du Canada revoit ses cibles précédentes à la hausse et souhaite admettre un total de 1,33 million d’immigrants d’ici 2024. 


Le ministre fédéral de l’Immigration, le libéral Sean Fraser, a déposé son premier rapport annuel au Parlement lundi après-midi, dévoilant ces nouvelles cibles.  

Il s'agit du niveau d'immigration le plus élevé depuis le « boom du blé » au début des années 1910.

Le gouvernement libéral du Canada ayant perdu patience avec la population canadienne qui vote en grande majorité pour d'autres partis, il semble avoir décidé d'élire un nouveau peuple, plus docile, plus reconnaissant.


Billet du 13 février

La population canadienne a augmenté de 5,2 % entre 2016 et 2021, principalement en raison d’une politique d’immigration de masse.

Selon les données du dernier recensement de 2021, le Canada compte aujourd’hui 37 millions d’habitants, soit 5,2 % de plus qu’il y a cinq ans, ce qui en fait le pays ayant connu la plus forte croissance démographique parmi les pays membres du G7.

D’après les premières données publiées mercredi matin par Statistique Canada, la population canadienne a crû de 1,8 million d’individus depuis le dernier coup de sonde national, en 2016.

En 2021, le Canada comptait 36 991 981 d’habitants.

« La population du Canada croît à un rythme deux fois plus élevé que les États-Unis. »

— Une citation de Patrick Charbonneau, analyste principal au Centre de démographie de Statistique Canada

C’est essentiellement à l’immigration que l’on doit cette croissance, souligne le démographe Patrick Charbonneau. En fait, quatre personnes sur cinq qui se sont ajoutées à la population canadienne entre 2016 et 2021 étaient issues de l’immigration.

La croissance naturelle de la population, soit les naissances moins les décès, ne représente, elle, que 15 % de la croissance démographique observée au pays depuis cinq ans.

Comme on s’y attendait, la pandémie a eu un effet notable sur la courbe démographique canadienne. Après avoir enregistré une croissance record de 583 000 personnes (+1,6 %) en 2019, la population canadienne a connu en 2020 son taux de croissance le plus bas depuis un siècle.

Entravée par la fermeture prolongée des frontières pour tenter de protéger le pays de la pandémie de COVID-19, la croissance démographique n’aura été que de 0,4 % en 2020, soit un gain de 160 000 personnes. Mais, même en dépit de la pandémie, le rythme de croissance démographique du Canada est demeuré le plus élevé du G7, souligne Statistique Canada.

Parmi les provinces, ce sont l’Île-du-Prince-Édouard et la Colombie-Britannique qui ont connu la croissance la plus forte, avec des hausses respectives de 8 % et de 7,6 %.

La perte de poids démographique se poursuit au Québec


Le pourcentage de personnes vivant au Québec dans la population canadienne est passé de 23,2 % à 23 % au cours des cinq dernières années.

En dépit d’une augmentation de 4,1 % de sa population, qui se chiffrait à 8 501 833 lors du recensement, en 2021, le Québec continue de perdre du poids démographique au Canada par rapport aux autres provinces.

En 2021, les personnes qui vivent au Québec représentaient 23 % de la population canadienne contre 23,2 % en 2016. Cette tendance observée lors des 10 recensements précédents se poursuit donc. La croissance démographique du Québec demeure inférieure à celle du pays, qui était de 5,2 % au printemps 2021.

À titre de comparaison, la population de l’Ontario a crû de 5,8 % au cours des cinq dernières années, principalement en doublant le nombre d’immigrants accueillis par rapport au recensement précédent.

Les trois quarts des Canadiens vivent aujourd’hui dans les 41 grandes agglomérations urbaines du pays.

C’est à l’immigration, encore une fois, qu’on doit cette forte croissance des centres urbains. « Plus de 9 nouveaux immigrants permanents sur 10 s’installent dans une région métropolitaine (RMR) », note Statistique Canada. Une tendance qui est cependant compensée dans les grandes villes par une augmentation des migrations vers les banlieues.

« Si on regarde les migrations internes dans les trois plus grands centres urbains du Canada, il y a plus de gens qui quittent les villes vers la périphérie […] mais de façon générale, l’immigration réussit à compenser ces pertes-là », explique le démographe Patrick Charbonneau.

Pour preuve, souligne Statistique Canada, « pour la première fois en six recensements, aucune RMR au Canada n’a connu une diminution de population de 2016 à 2021 ».

Pour ce qui est de Montréal et Toronto, la population des deux Région métropolitaine de recensement (RMR) a augmenté de façon similaire entre 2016 et 2021, soit de 4,6 %. Ce qui les situe très loin derrière les villes de Kelowna, Chilliwack et Kamloops, qui affichent des taux de croissance respectifs de 14 %, 12,1 % et de 10 %.

Fait à noter, pour la première fois en 25 ans, Calgary ne fait plus partie des cinq Région métropolitaine de recensement (RMR) affichant les taux de croissance démographique les plus élevés.

Croissance beaucoup plus lente dans les régions rurales

Alors que les villes se remplissent sous l’effet de l’arrivée de dizaines de milliers d’immigrants au pays chaque année, dans les régions rurales, la croissance démographique est nettement moins forte.

En mai 2021, un peu plus de 6,6 millions de personnes vivaient dans une région rurale au pays, soit 0,4 % de plus qu’au recensement précédent, alors que la croissance des régions urbaines était de plus de 6,3 % au cours de la même période.

Par conséquent, le poids démographique des personnes vivant en milieu rural continue de diminuer au Canada. « Pour un neuvième recensement consécutif : il est passé de 18,7 % en 2016 à 17,8 % en 2021 », peut-on lire dans les documents de Statistique Canada.

Or, cette baisse aurait pu être plus marquée encore si ce n’avait été de l’arrivée de la pandémie, souligne l’agence fédérale.

« Étant donné qu’un plus grand nombre de Canadiens peuvent maintenant travailler à domicile à cause de la pandémie, la population de certaines régions rurales a augmenté, alors qu’un plus grand nombre de personnes ont quitté les centres urbains, en particulier au Québec et en Ontario », dit-elle.

Source : SRC.

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